Le Conseil des Affaires étrangères (commerce) s'est réuni à Athènes les 27 et 28 février 2014. Le secrétaire d’État grec au Développement et à la Compétitivité, Notis Mitarachis, a présidé la réunion informelle. Lors du Conseil, un débat constructif a eu lieu sur tous les aspects essentiels du commerce extérieur de l'UE inscrits à l'ordre du jour.
Lors du dîner de travail qui a eu lieu le premier jour de la réunion, les ministres chargés du commerce extérieur ont discuté de la stratégie et de la coordination de l'UE au sein de l'OMC. Aussi, ils ont évalué les résultats obtenus en décembre dernier à Bali, en se focalisant sur les aspects techniques de la mise en œuvre de ces résultats. Enfin, ils ont décrit les tactiques de l'UE par rapport aux questions figurant dans le Programme de Doha pour le développement qui n’ont pas été traitées à Bali.
Les travaux se sont poursuivis avec la participation de chefs d'entreprise des deux côtés de l’Atlantique, qui ont échangé des vues sur les attentes des deux parties en ce qui concerne le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), négocié entre l'UE et les États-Unis. Les échanges de vues ont eu lieu le 28 février, au cours d’un petit-déjeuner de travail. Malgré leurs différences sur les détails, les deux parties ont convenu que le TTIP va stimuler le bien-être et l'emploi aux nivaux européen, américain et international. Ils ont également invité les dirigeants politiques à conclure un accord ambitieux et de grande envergure.
Dans la matinée, les ministres ont discuté de l'état d'avancement des négociations du TTIP et des priorités de l'UE. Vu que le TTIP est considéré comme un outil efficace pour favoriser la croissance, les ministres se sont entendus sur le fait que les deux parties devront travailler dur en vue d'éliminer les droits de douane, d’harmoniser leur cadre réglementaire et de supprimer les obstacles non tarifaires. L’objectif global de l'UE consiste à rendre plus facile et moins cher l’accès des entreprises européennes aux États-Unis, tout en favorisant la transparence. « Assurer la transparence des transactions transatlantiques est une grande priorité tant pour la présidence grecque du Conseil de l’UE que pour l'Union européenne », a souligné le président de la réunion informelle des ministres du commerce, Notis Mitarachis.
Ensuite, le Conseil a abordé l’aspect technique des trilogues et des trilogues interinstitutionnelles sur les initiatives législatives en suspens en matière de commerce extérieur. La présidence grecque a informé la réunion des ministres que la procédure de trilogue concernant le règlement sur le renforcement du commerce s'est achevée avec succès, celle-ci sur le règlement financier progresse malgré les difficultés, alors que les travaux sur les initiatives en ce qui concerne la propriété intellectuelle (IPI) et la défense commerciale (TDI) devraient s’intensifier.
En outre, les ministres ont échangé leurs vues sur la situation actuelle en Ukraine, ainsi que sur le rôle de l'UE dans le rétablissement de la stabilité dans le pays, tout en gardant à l'esprit que c'est la non signature de l'accord de libre-échange entre l'UE et l'Ukraine qui a déclenché la crise actuelle.
De plus, les ministres ont convenu que les relations avec le Myanmar en ce qui concerne le domaine des investissements sont sur un chemin nouveau et prometteur, ouvrant de nombreuses possibilités et créant de nouveaux défis pour les deux parties. Un calendrier serré devrait alors permettre d’entamer des négociations en vue d’un accord sur la protection des investissements lors de la visite du commissaire De Gucht à la mi-mars.
Enfin, les ministres se sont entendus sur la perspective des négociations en vue d’un accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur [Amérique latine], qui devraient procéder dès que possible à un échange d'offres sur les biens, les services, les installations et les marchés publics.
La réunion informelle (CAE - Commerce) s’est terminée par un déjeuner de travail portant sur l'amélioration de la protection internationale des produits agricoles de l'UE protégés par une indication géographique. La présidence grecque considère qu’une protection accrue des indications géographiques est d'une importance primordiale afin que l'Europe puisse promouvoir les exportations de ses produits agricoles de haute qualité. D’ailleurs, la Commission européenne a été complimentée pour son travail dans ce domaine. La protection conférée aux indications géographiques, au sein de l'UE tout comme dans les pays tiers, est reconnue comme une priorité de la présidence grecque, qui a réitéré son intention de promouvoir des politiques qui renforceraient la compétitivité des producteurs européens sur les marchés mondiaux.